
Il est difficile de se retrouver seul, de perdre son père, de se retrouver l’aîné, même sans fratrie.
Le constat de la solitude imposée, laisse une plage de retraite imposé pour reécrire une vie.
Une vie qui nous a échappé et qui nous laisse dans notre solitude et notre douleur.
Quelques relations d’un fils après le décès de son père.
Quelques lignes écrites par un fils qui constate alors la disparition, le manque, le trou béant.
Fabrice Glockner dans « Le Livre de mon Père » pleure son père et avance dans cette nouvelle vie à présent seul.
Il a su trouver les mots, retranscrire son ressenti.
Il a su laisser parler son coeur, se répandre sa douleur.
Dans ce livre de poèmes, il y a tout l’amour filial, tous ces mots que l’on garde enfouis et que d’un coup on propulse à l’extérieur de son corps.
Les mots sont là pour couvrir, masquer la souffrance ou parfois lui donner la parole.
L’auteur ne se cache pas, ne masque rien, il laisse couler sa peine et son désarroi, il laisse ses plaies béantes.
Ses mots sont universels, sa peine est commune à tous….la perte d’un père c’est devenir orphelin c’est accéder à la solitude.
Nos enfants n’y peuvent rien, ils sont là …soit mais ils ne remplacent personne.
On est dans la solitude absolue, on ne sait plus vers où se tourner, on est seul malgré tout. Seul au monde.
Le livre de mon père est une magnifique retranscription de cet état qui nous atteint à la disparition de notre père.
Jean Michel Gautier