
Ses jambes je les ai aimées jusqu’à l’overdose
Et jusqu’à l’insomnie de mes alcools intimes
Caressées des pieds jusqu’à l’entre cuisse
Ses jambes je les ai bénies pour leur beauté leur finesse
Leur tracé de sylphide intact inavoué.
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Plus souvent qu’elle ne le croyait
J’ai observé ses jambes j’ai observé son corps
J’ai épousé son être bu jusqu’à satiété
Ou même l’ivresse complète en vampire amoureux
En vampire respectueux de sa beauté cachée
Au-delà de ce que les autres voient au-delà de ce qu’elle sait
Au-delà du désir et je l’ai rêvée et je l’ai récréée
Par la force de mon Verbe et ma verve d’écriture.
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Ses jambes ont enveloppé mon désir infini
L’accueillant comme ses mains comme ses seins
lors de nos nuits d’ivresse
Où montait le désir et sa force secrète qui arpentait les cimes
Où flottait où régnait l’Amour incandescent.
Ses jambes sont tel ce vin capiteux et délicat qui me monte à la tête
Qui m’enivre me noie à présent dans sa bonté secrète
Elles sont longues en bouche en rondeur épanouie
Élégantes et subtiles sur des notes de cerises
Elles exhalent le désir.
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Je les ai adorées nues et bronzées aux caresses du soleil de l’été
Je les ai adorées en bas résille noirs l’hiver
Devant sa cheminée sur sa digne banquette
Escarpins bottes ou même tongs tout lui allait à ravir
Quand elle glissait sur la scène d’un sol rouge théâtral
Ou claquait sur le sol de ma détresse muette.
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Ses jambes je les ai aimées plus qu’elle ne le croyait
Je les ai vénérées sans cesse elle l’ignorait
Je n’ai ni tout dit ni tout écrit ni même tout pensé
Il est des êtres dont on ne peut faire le tour
Il est des jambes qui gardent leur mystère.