
Femme Chat, toute en douceur,
Tu te loves contre moi,
M’envahis de caresses, de désirs,
Qui vont, viennent, m’hypnotisent.
Tu n’apprécies pas les grands mots,
Leur vanité, leur inconséquence
Ou leur futilité.
Infiniment décente,
Sans nul doute sais-tu
Que l’amour vrai s’entoure
Des secrets de la pudeur.
.
Tu préfères les caresses,
La douceur, la bonté, l’évidence
De ces gestes incessants,
Telle une derviche
Tournant jusqu’à l’extase
Pour t’envoler là-haut,
Sans bruit.
Où es-tu ?
Seule ? Avec moi ?
Un ami, un frère, un amant ?
Un souvenir ? Un avenir ?
Je voudrais savoir
Si tu m’aimes un peu,
Au-delà de l’étreinte des corps.
.
Femme Chat, toute en douceur,
Parfois je te rejoins,
J’habite ta planète,
Je suis fou, je suis roi,
De tes ardeurs secrètes.
Souvent, tu es au loin
Et je n’ai que mes vers,
Triste, pâle reflet
De ma ferveur enfuie.
Je voudrais te dédier un livre
De mots purs, singuliers,
A l’aune de mes désirs,
Vibrants, incandescents,
Pour inscrire l’amour
Quand le mystère demeure.