Brûlure de la rupture

Le temps se raréfie.

Il ne restera plus bientôt que le souffle de son passage. Un souffle léger qui ressemble au silence de l’air du soir. Ce seul souffle me traverse et m’efface et m’effraie

.Je parle trop, j’écris trop, toujours trop. Elle me l’a suffisamment dit et reproché. Il aurait fallu que je laisse parler ce qui se tait et ce qui sait : l’aube joyeuse, la lune rêveuse, le ciel à l’Heure Bleue.

Mes mots vacillent au bord de l’instant, comme au bord d’un puits sans fond. Ils partent en vrille au cœur d’un vide bruissant, un vague balbutiement.

Silence des mots ; frisson du vent ; abîme qui se creuse. Dans ce frémissement, une violence déchire le ciel, arrache l’infime espoir que je conservais encore.

Je pose un mot et c’est du sang ; du sang coagulé ! Quelque chose comme un cri: un cri à l’intérieur, au plus profond, le cri de l’intime !

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