Premiers mots

                     

Je pense à vous et je souris à votre voix, qui donne à boire quand on ouvre la main, pour retrouver la joie en libérant l’oiseau ; je pense à vous, la dame en noir des alentours, à votre économie de mots qui sont autant d’éclats d’un soleil de minuit, et je souris, sans même le savoir !

Il est des nuits sans fin dont les ardeurs inassouvies sont une source claire d’éternité présente. Instants parfaits, intemporels, où nos désirs montaient, nos corps s’enchâssaient et nos mains s’aimaient. C’est si précieux, un instant parfait, auquel il n’y a rien à retrancher, rien à ajouter.

Il est des prestidigitatrices qui instillent élégamment leur souffle sensuel, tout en se dérobant avec la majesté d’une sublime esquive : êtres rares, subtils, libres d’apparaître,  disparaître, dans une étrangeté silencieuse glissant vers le mystère, avec un sourire contenant toute la douceur de l’infini. 

Extralucide, tu me vois ; je te sens, tu m’apaises. 

Loin des absurdes barreaux de mon cachot de mots, j’écris pour tenter d’approcher ta lumière sans l’effaroucher ; créer un royaume poétique que ta mélancolique beauté et l’Orient de ton corps, qui me nourrissent et m’irriguent, et m’enivrent et m’inspirent. 

A présent, je m’endors au plus près de ton soleil aimant jusqu’à l’ultime souffle de nos désirs unifiés. 

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