Chronique de Jean-Michel Gautier

Un portrait magnifique

Maxime se réveille  difficilement après un long coma…les souvenirs se bousculent, tout est bouleversé, en vrac  au fond d’un sac.

Il est au seuil de l’adolescence, profondément perturbé par le divorce de ses parents. Son père coupe alors brutalement avec sa vie pour en épouser une autre sous d’autres latitudes.

Transportés rapidement sur un autre continent, une autre atmosphère, on quitte un Vaucluse protecteur pour un  climat différent, une autre existence. Adolescence aidant, Maxime cherche à s’épanouir, à être dans ce nouvel univers qu’il découvre.

Après des difficultés familiales, le voici face à un autre destin seul avec son père et son frère prêt à se coltiner une nouvelle  existence avec un grand E.

Rencontres, conquêtes, soirées, études, beuveries, pétards…une vie un peu échevelée, pleine d’excès empoigne cet adolescent qui se cherche, en quête de limites, de modèles, de lui-même.

Il ne veut pas se couler dans un moule, pas davantage laisser le cours des choses se faire, il veut être maître de son destin, il veut tout gérer. Il souhaite tout goûter, avide d’une existence pleine de saveurs et d’expériences.

Maxime aime la vie il a peur de ne pouvoir tout faire, il ambitionne d’aller dans chaque recoin. Jamais repu, toujours aux aguets. Jusqu’au jour où tout bascule…

On suit avec facilité l’éveil et l’éclosion de Maxime à la vie….

Le verbe nous emporte et nous transporte rapidement, on reste collés aux mots, en suivant le héros. Le livre nous retient, prisonniers d’une lecture qu’on ne veut pas laisser, d’une existence que l’on a adoptée comme si c’était la nôtre, d’un héros qui nous touche tant il est proche.

Cette plongée dans l’adolescence est comme un bain de jouvence dans lequel on se laisse couler,  on se retrouve aux côtés de Maxime, dans l’ambiance d’outre-mer dans la douceur du climat. 

Un livre qui  sourd en nous comme un torrent impétueux et nous ancre dans une vie à côté de laquelle on se sent bien.

Fabrice Glockner sait avec subtilité et délicatesse nous mener doucement sur le chemin de son héros, nous le suivons avide de découvrir, de connaître….

Le verbe est agréable il n’y a rien jeter, juste l’essentiel, un portrait magnifique, une construction fine et intelligente. 

Un livre à lire, que l’on dévore comme une mangue fraîche.

Jean Michel Gautier

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