
Dans une succession de portraits, ce récit brosse une satire de la vie familiale, et au-delà, jette un regard sans concession sur les rapports humains.
A tour de rôle, les personnages parlent sans fard d’eux-mêmes, des autres, du monde et analysent leur règle d’existence lucidement, comme s’ils étaient face à un miroir. Partagés entre leur masque social et leur vérité intime, ils s’observent, sont transparents les uns pour les autres, tout en restant persuadés d’agir à couvert.
Jeunes ou moins jeunes, naïfs ou calculateurs, enthousiastes ou désespérés, généreux ou égoïstes, créatifs ou conformistes, spontanés ou affectés, idéalistes ou matérialistes, tous se pressent, s’affairent, s’agitent sur la scène d’un théâtre familial élargi.
En fin de compte, chacun est le centre de son monde, jusqu’à devenir l’otage de sa propre représentation du monde, ce qui conduit à bien des incompréhensions, voire des heurts.
Comment dès lors passer de la cacophonie familiale à la coexistence pacifique ?
Ces treize portraits réservent bien des surprises, empruntent des chemins inattendus entre vérité et mensonge, fantasme et réalité. Sous forme de confessions croisées, ils permettent de débusquer les affabulations et les non-dits, les tares et les ridicules d’acteurs qui se mentent souvent à eux-mêmes ou cherchent l’oubli à tout prix, bref de décrypter le fonctionnement d’une famille et de ses satellites.
Adultes, enfants, chien, donnons leur la parole à tour de rôle et entrons dans leur intimité.
A tout seigneur, tout honneur, commençons par le héros de cette galerie familiale, celui autour duquel s’articule la vie des autres : le Nombril.
Publié aux éditions Bookelis en décembre 2020 -316 pages – 15 euros.